Prisonniers et internés

Le sort des prisonniers de guerre ou des internés pendant la Grande Guerre était à peine plus enviable que celui des soldats dans les tranchées.


Les soldats et civils étrangers ennemis souffrirent comme les prisonniers internés pendant la Grande Guerre.

Les soldats alliés capturés par les Allemands firent l’objet de nombreuses exactions. Même si l’Allemagne est signataire de la Conférence de la Haye de 1899, décrivant les principes humanitaires devant régir le traitement des prisonniers, les captifs alliés étaient battus et mal nourris. Ils étaient souvent victimes de la faim et de la maladie.

Environ 3 800 Canadiens furent faits prisonniers pendant le conflit. C’est lors de la 2e bataille d’Ypres que l’on captura le plus grand nombre de soldats en une seule journée, soit 1 400 hommes. De ces prisonniers, 300 moururent en captivité et 175 réussirent à s’échapper. En juillet 1918 eut lieu l’évasion d’un camp de prisonniers la plus spectaculaire : à Holzminden, en Allemagne, 29 hommes réussirent à s’échapper par un tunnel conçu par un prisonnier canadien.

Le Canada établit également des camps pour les soldats ennemis capturés sur le champ de bataille. Ces camps étaient dispersés sur le sol canadien et les prisonniers y étaient astreints à des travaux manuels.

Les prisonniers de guerre au Canada appartiennent à deux catégories distinctes : les prisonniers de première classe, essentiellement des officiers allemands, et les prisonniers de deuxième classe, soit des travailleurs étrangers ne relevant pas de l’armée et provenant d’Autriche-Hongrie.

Le gouvernement canadien emprisonna également des immigrants provenant de pays ennemis de crainte qu’ils ne trahissent le Canada. Les immigrants d’origine allemande ou ceux ayant des racines austro-hongroises étaient considérés avec méfiance par les Canadiens d’origine britannique ou française. Près de 9 000 ennemis étrangers furent transférés dans des camps d’internement pendant la guerre.


Arthur Giguère

Arthur Giguère

« Les sentinelles nous frappaient avec la crosse de leur carabine...Comme punitions, il fallait courir autour du camp jusqu’à épuisement. »
Ernest Edward Boyce

Ernest Edward Boyce

Ernest Edward Boyce s’est enrôlé à l’âge de 47 ans et a demandé d’être envoyé outremer, mais il fut plutôt mis en charge d’un camp de prisonniers.
Fred Armstrong

Fred Armstrong

Fred Armstrong fut blessé pendant la bataille d’Amiens, en août 1918, alors qu’il était soldat au sein du 38e bataillon.