Marine

Avec ses deux vieux navires de guerre, et seulement le tiers du personnel requis pour les opérer, le Canada a dû faire vite pour moderniser son équipement.


La marine du Canada a été créée par le gouvernement Laurier, en 1910.

Lors du déclenchement de la Grande Guerre, la Marine royale canadienne ne comprenait que deux navires — le NCSM Rainbow et le NCSM Niobe — et moins de 350 hommes.

À l’origine, le Canada croyait que la puissante marine britannique serait suffisante pour gagner la guerre sur les mers. Cependant, alors que perdure la Première Guerre mondiale, la flotte du Canada prend de l’ampleur pour atteindre 9 000 hommes.

Les navires de la marine patrouillent les côtes ouest et est du Canada afin de protéger les principaux couloirs de navigation du golfe Saint-Laurent et la côte atlantique contre les navires et sous-marins allemands.

Les sous-marins ennemis présentaient la plus grande menace pour les Alliés. La Grande-Bretagne dépendait du matériel provenant du Canada et les sous-marins allemands étaient déterminés à couler le plus grand nombre possible de cargos et de navires destinés au transport des troupes.

Comme elle manquait de navires, la marine réquisitionnait les embarcations de citoyens canadiens pour effectuer des patrouilles. À la fin de la guerre, plus d’une centaine de yachts et autres bateaux sillonnaient les côtes canadiennes.

Il importe de souligner le courage des navigateurs de la marine marchande, qui expédièrent des biens, de l’équipement et des fournitures de l’autre côté de l’Atlantique. Le Canada constitua la marine marchande du gouvernement du Canada au printemps de 1918.

« Même si l’on ne connaît pas le nombre exact de marins (civils) tués pendant la guerre, leur travail s’est révélé essentiel pour soutenir l’effort de guerre des Alliés et sera tout aussi important pendant la Seconde Guerre mondiale », peut-on lire dans le cadre de l’exposition du Musée canadien de la guerre intitulée « Le Canada et la Première Guerre mondiale ».

L’introduction des U-boots allemands s’est traduite par de lourdes pertes du côté des Alliés, mais elle a également donné lieu à des attaques de navires neutres et de bâtiments hospitaliers. Les Alliés contrèrent la menace des U-boot en voyageant en convois protégés par des navires équipés des dernières technologies de guerre anti sous-marine, comme les grenades sous-marines.

À la fin de la guerre, la marine du Canada comptait plus de 100 navires et quelque 8 000 membres d’équipage. On estime que 900 matelots et marins marchands canadiens perdirent la vie.


John Harding

John Harding

Dissimulant son uniforme de la marine sous une roche, il s’enrôla dans l’armée canadienne en utilisant le pseudonyme John Jones.
John Henry McVittie

John Henry McVittie

Le Margaret n’était qu’à deux kilomètres lorsque les navires Mont-Blanc et Imo entrèrent en collision, provoquant l’explosion de Halifax.