Même si la crête de Vimy a pris sa place parmi les grandes victoires des Canadiens, Festubert a presque disparu des annales de la Grande Guerre.
Il importe de se rappeler que même si les Canadiens ont fièrement défendu leur position à St Julien, près d’Ypres, en avril 1915, ils avaient encore beaucoup à apprendre sur l’attaque de tranchées ennemies. À Festubert, un mois plus tard, les Canadiens en feront la douloureuse expérience.
Dans le cadre d’une grande offensive britannique, les Canadiens furent dépêchés vers un champ de bataille qui aujourd’hui évoque les pires images de la guerre de tranchées. Les objectifs de cet assaut étaient non seulement imprécis, mais ils étaient mal indiqués sur les cartes fournies aux soldats.
Les barrages d’artillerie, à l’époque considérés imposants, se révélèrent inefficaces.
Les soldats n’eurent que peu de temps pour se préparer, malgré les demandes répétées pour en obtenir davantage et, dans la confusion générale, les Canadiens traversèrent le no man’s land dans l’espoir futile de repousser l’ennemi. Libérés des incessants tirs d’artillerie, les Allemands avaient les coudées franches pour tirer à volonté sur les Canadiens sortant de leurs tranchées. La majeure partie des attaques lancées échouèrent dès que les soldats atteignirent les places fortifiées des Allemands et toutes les unités d’assaut subirent de lourdes pertes.
Livrés à un conflit pour lequel ils étaient mal préparés, les Canadiens subirent plus de 2 500 pertes dans cette débâcle.