Mont Sorrel (2 juin au 14 juin 1916)

Les Canadiens paient un lourd tribut, mais font la preuve du courage dont ils sont capables.


Au début de l’année 1916, le Corps canadien commence à prendre forme. La 2e division canadienne était arrivée au front en septembre de l’année précédente, et la 3e division avait pris position au saillant d’Ypres, en Belgique. En outre, les Canadiens étaient dirigés par un nouveau commandant, le général Julian Byng, qui se révéla l’homme de la situation pour le jeune Corps canadien.

Le 2 juin 1916, la 3e division canadienne fut la cible d’un violent barrage d’artillerie, et ce, pendant plusieurs heures. L’attaque qui s’ensuivit permit aux Allemands de s’emparer de toute la position canadienne, capturant ainsi des points stratégiques et menaçant la présence des Alliés sur le saillant d’Ypres.

Les Canadiens avaient été carrément dominés par les Allemands, mais Byng était déterminé à reprendre le terrain perdu. Il déplaça la 1re division canadienne vers l’avant et lui assura un soutien additionnel en artillerie afin de la protéger. Tôt le matin du 13 juin, la 1re division canadienne lance une attaque avant le lever du soleil. Les soldats se livrèrent à des combats à mains nues toute la nuit. Les Canadiens purent reprendre tout le terrain perdu et repousser les Allemands sur les lignes qu’ils occupaient deux semaines plus tôt.

Les combats autour du mont Sorrel feront 8 700 morts et blessés du côté canadien. La 3e division canadienne fut particulièrement touchée, perdant son commandant et des centaines d’hommes qui venaient tout juste d’arriver sur le front de l’ouest. Mais cette bataille sanglante laisse entrevoir les premiers indices de la force de frappe des soldats canadiens. Ces derniers avaient encore beaucoup à apprendre, mais ils savaient maintenant qu’une bonne planification et que des tirs d’artillerie nourris installaient les conditions essentielles d’une attaque réussie.

— Texte par Joel Ralph


Hersey Southworth Smith

Hersey Southworth Smith

Hersey Southworth Smith fut tué au combat le 10 juin 1916, à Ypres.