Fils de député, Philippe Henri du Perron (1864-1942) est né à Québec. Diplômé du Collège militaire royal de Kingston en 1883, il participe à la campagne de la rébellion du Nord-Ouest de 1885 comme lieutenant dans le 9e bataillon (Voltigeurs de Québec). Il entreprend par la suite une carrière au sein de l’armée impériale britannique qui le mène en Espagne, aux Indes, au Soudan (1891), à Malte (1894) puis à Moscou où il apprend le russe. Toujours avec l’armée britannique, il participe à la guerre d’Afrique du Sud (1899-1902). Plus tard, promu major, il occupe le poste d’attaché militaire à Tokyo au Japon. Philippe Henri du Perron était polyglotte.
À la surprise de tous, il décide de quitter la vie militaire pour le sacerdoce. Il est ordonné prêtre à Rome en 1911. En novembre 1914, il reprend du service militaire et s’enrôle dans le Corps expéditionnaire canadien. Il devient le premier aumônier (non officiel) du 22e bataillon d'infanterie (canadien-français). En février 1915, il quitte les ordres et retourne avec l’armée britannique où il sera employé dans le renseignement militaire et avec le War Office jusqu’en 1919. Il sera fait compagnon de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges et décoré de l'Ordre de Saint-Stanislas de Russie.
Après la guerre, il reprend la soutane. À titre d’ecclésiastique, il s’occupe des immigrants (surtout ceux d'Europe de l'Est) venus s’installer au Canada. En 1923, il est décoré de la croix Pro Ecclesia Pontifice et Ecclesia par le Pape Pie XI. Il sera finalement nommé chanoine à Québec en 1932.
Vous avez un parent qui a servi pendant la Grande Guerre? Soumettez son histoire et elle pourrait se retrouver sur le site de l’Album de la Grande Guerre.
—Texte par Michel Litalien