George Frederick Galt, homme d'affaires, athlète et fonctionnaire, né le 1er mars 1855 à Toronto, fils de Thomas Galt, avocat, et de Frances Louisa Perkins ; petit-fils de John Galt ; le 3 septembre 1883, il épousa à Montréal Margaret Smith (décédée en 1915), et ils eurent un fils et quatre filles, puis le 17 janvier 1917, à Winnipeg, Muriel Julyan Maunsell, petite-fille de George Joseph Maunsell, et de ce second mariage naquirent un fils et une fille ; décédé le 15 avril 1928 dans la même ville.
George Frederick Galt appartenait à une famille puissante. Son père deviendrait juge en chef de l'Ontario en 1887. Son oncle sir Alexander Tilloch Galt, éminent homme politique et homme d'affaires du Bas-Canada, et son cousin Elliott Torrance Galt contribueraient à l'essor du commerce dans le Nord-Ouest canadien. Galt fit ses études à la grammar school de Galt (Cambridge, Ontario), mais il la quitta dès l'âge de 15 ans pour faire carrière dans les affaires. À peu près de 1871 à 1882, il travailla à titre de vendeur, de voyageur de commerce ou de commis pour diverses sociétés torontoises, dont la maison de grossistes Perkins, Ince and Company. Doué, de l'avis général, d'une force physique exceptionnelle, il ne tarda pas à se distinguer comme athlète amateur, principalement dans la pratique de l'aviron. Dans les années 1870 et au début des années 1880, il fut chef de nage à l'Argonaut Rowing Club de Toronto. En 1880 et en 1881, son équipe remporta les compétitions de la Canadian Association of Amateur Oarsmen.
En 1882, avec son cousin John, Galt s'établit à Winnipeg, où ils fondèrent ensemble une maison d'importation de thé et d'épicerie de gros, la G. F. and J. Galt, rebaptisée par la suite G. F. and J. Galt Limited. En prospérant, la compagnie ouvrirait des succursales ou des agences à Toronto, à Prince Albert (Saskatchewan), à Calgary (où Daniel Webster Marsh était agent), à Edmonton et à Vancouver. Dès 1897, on estimait que sa valeur se situait entre 75 000 $ et 125 000 $. Elle donna naissance à une entreprise qui connut beaucoup de succès, la Blue Ribbon Tea Company, et suivit l'exemple de la Salada Tea Company Limited [V. Peter Charles Larkin] en vendant des thés sous emballage scellé.
Bientôt, les Galt se mêlèrent à l'élite anglo-saxonne de Winnipeg. Cofondateur de la Winnipeg Grain and Produce Exchange en 1887, George Frederick Galt en fut le premier vice-président. Avant d'atteindre l'âge de 35 ans, il fut président de la Chambre de commerce de Winnipeg pour la durée d'un mandat, en 1888–1889. Réputé pour sa compétence en gestion financière, il ne tarda pas à figurer parmi les administrateurs de diverses sociétés. Il fut président de la Northern Trusts Company en 1904–1905, vice-président de la Compagnie d'assurance du Grand-Ouest canadien sur la vie et simple membre du conseil d'administration de nombreuses institutions financières prestigieuses, par exemple la Banque canadienne de commerce en 1910. Il entra au conseil consultatif du comité canadien de la Hudson's Bay Company [V. sir Augustus Meredith Nanton] dès sa formation en 1911.
Avec un autre ex-membre de l'Argonaut Rowing Club, Galt avait formé en 1882 le Winnipeg Rowing Club, dont il serait capitaine, président et entraîneur. En tant que chef de nage, il mena l'équipe de Winnipeg à la victoire au championnat nord-américain de Pullman (Chicago) en 1889. Il fit partie du Central Olympic Committee en 1908. L'année suivante, il fut élu vice-président de la Canadian Association of Amateur Oarsmen. En juillet 1910, l'équipe winnipeguoise remporta la coupe Stewards' Challenge aux Henley Royal Regatta. C'était la première fois que ce trophée très convoité sortait de l'Angleterre. L'année suivante, Galt quitta la présidence du club de Winnipeg. Par la suite, il participerait à la fondation de plusieurs autres clubs sportifs dans cette ville et il concevrait et piloterait des yachts. Ce passionné de chasse au canard était propriétaire de plusieurs marais au Manitoba. Il accueillit les gouverneurs généraux lord Byng et lord Willingdon [Freeman-Thomas] ainsi que le prince de Galles à son pavillon de chasse du lac Manitoba.
Galt était anglican et conservateur. Pendant le premier conflit mondial, en vue d'éliminer le chaos qui régnait dans l'acquisition du matériel de guerre et de fermer la porte aux profiteurs, le premier ministre du Canada, sir Robert Laird Borden, créa la Commission de ravitaillement. En mai 1915, il y nomma Galt, Hormisdas Laporte et, à la présidence, Albert Edward Kemp. Sans doute Galt fut-il choisi à cause de ses succès en affaires, de ses tendances conservatrices et de ses liens avec l'Ouest canadien. La commission supervisait l'affectation des crédits de guerre, lançait les appels d'offres et adjugeait les contrats de fournitures militaires. Galt servit à Ottawa durant quatre ans, refusa d'être rémunéré pour ce travail et déclina un titre de chevalier.
George Frederick Galt fit du bénévolat pour d'autres organisations et appuya des œuvres philanthropiques. Il appartenait à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Angleterre, qui l'avait fait « chevalier de grâce » le 29 juillet 1913. Lui-même et John Galt donnèrent 5 000 $ chacun au Manitoba Patriotic Fund en 1914. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut président de la section manitobaine de la Croix-Rouge. Il avait été trésorier de l'Hôpital Général de Winnipeg et occupait la présidence du conseil d'administration lorsqu'il se retira en 1921 après s'être dévoué durant 31 ans pour cet établissement. Il mourut chez lui à Winnipeg à l'âge de 73 ans, au terme de quatre mois de maladie, et fut inhumé au cimetière St John. Pour honorer sa mémoire, le Winnipeg Rowing Club offrit le trophée George Frederick Galt à la Canadian Association of Amateur Oarsmen. Cette récompense nationale est encore prestigieuse. Homme d'affaires influent et athlète déterminé, Galt figura parmi les bâtisseurs de Winnipeg à l'époque où cette ville connut son apogée en tant que centre industriel et centre de commerce céréalier.
—Texte par Robert A. Wardhaugh, “« GALT, GEORGE FREDERICK », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 4 mars 2015. Pour cette bibliographie et d'autres, visiter le Dictionnaire biographique du Canada.