Armée de l’air

Pour ces pionniers du vol, le combat aérien était prestigieux, mais tout aussi dangereux que les combats dans les tranchées.


L’armée de l’air a joué un rôle crucial pendant la Grande Guerre, prenant de plus en plus d’ampleur au fil d’un conflit qui semblait s’éterniser.

En effet, bon nombre des gains réalisés lors des derniers mois de la guerre sont attribuables à l’effort conjugué de l’aviation, des troupes au sol et des tanks. Plus de 23 000 Canadiens ont fait partie du Corps Royal d’Aviation, plus tard renommé l’Aviation royale, et plus 1 500 aviateurs sont morts au combat ou lors des formations.

Au début de la guerre, les officiers militaires exprimèrent des doutes quant à l’efficacité de l’avion comme arme de combat. Faits de bois et de toile, ces appareils plutôt fragiles étaient, aux premiers jours de la guerre, principalement réservés au travail de reconnaissance. Cependant, au fur et à mesure qu’évoluait la technologie, le pouvoir destructeur des avions est apparu plus évident. Les avions servaient à larguer des bombes sur l’ennemi et les mitrailleuses de plus en plus efficaces dont ils étaient munis permettaient de tirer sur les ennemis, tant au sol que dans les airs.

Les pilotes, les tireurs et les observateurs aériens faisaient face à de nombreux dangers, en plus des menaces d’attaques ennemies. Pendant la majeure partie de la guerre, les aviateurs, à l’étroit dans le poste de pilotage de leur biplace, ne pouvaient pas porter de parachutes. Toute défaillance mécanique les obligeait à effectuer un atterrissage d’urgence, trop souvent derrière les lignes ennemies.

À cette époque, le Canada n’avait pas d’armée de l’air; les pilotes canadiens s’engageaient dans le Corps Royal d’Aviation britannique, qui est devenu l’Aviation royale en 1918. À partir de 1917, le Canada a commencé à entraîner les pilotes et leur équipage, pour la plupart dans les camps du sud de l’Ontario.

Certains des plus grands pilotes de l’Empire britannique étaient Canadiens, dont Billy Bishop, William Barker et Raymond Collishaw. L’as de l’aviation allemand, Manfred von Richthofen, surnommé le Baron rouge, aurait été abattu en 1918 par un Canadien, Arthur Roy Brown. Aujourd’hui, une controverse entoure la mort du Baron rouge, que certains attribuent à des coups de fusil tirés du sol.

L’armée de l’air canadienne a été créée en 1920 et est devenue l’Aviation royale canadienne en 1924. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le Canada était reconnu comme « l’aérodrome du monde libre » pour son rôle crucial dans la formation des pilotes alliés.

— Texte de Jessica Knapp


Arthur Jenks

Arthur Jenks

Étudiant en médecine dentaire à l’Université McGill, M. Jenks s’est enrôlé le 18 février 1915.
Georges-Marie Guillon

Georges-Marie Guillon

Les nombreuses lettres qu’il a écrites à sa mère nous renseignent abondamment sur la perception qu’un Européen a du Canada et de l’effort de guerre.
Lyell Campbell Spence

Lyell Campbell Spence

Lyell Campbell Spence a servi comme observateur au sein du Royal Flying Corps de 1917 à 1918, où il a reçu la Croix militaire.
William Duncan MacKenzie

William Duncan MacKenzie

William Duncan MacKenzie a été formé comme pilote pour l’Aviation royale canadienne, mais n’a jamais traversé l’océan.