Le Mandarin de l'ombre : de la Grande noirceur à la Révolution tranquille
par Roch Bolduc
Sans doute l'un des plus discrets des hauts fonctionnaires qui ont jeté les bases de la Révolution tranquille, Roch Bolduc a mis un certain temps à sortir de l'ombre. Il faut dire que mettre en place des structures administratives ou créer une fonction publique de haute qualité ne propulse pas ses responsables sous les projecteurs. Roch Bolduc fut pendant un certain temps éclipsé par les Jacques Parizeau, Claude Morin, Arthur Tremblay, Michel Bélanger, Guy Frégault, etc. Fédéraliste entêté, il prend discrètement ses distances à l'arrivée au pouvoir des péquistes en 1976. Par ailleurs, profondément Québécois, il résiste aux appels du pied des Trudeau-Marchand-Lalonde et préfère passer au privé où il était comme un poisson dans l'eau.
À son retour au pouvoir en 1985, Robert Bourassa l'appela aux plus hautes fonctions de l'administration publique québécoise et lui fit ouvrir ensuite les portes du Sénat grâce à la complicité du premier ministre Brian Mulroney.
Roch Bolduc a le verbe haut et les idées claires. Il n'est pas à l'aise avec l'image de la Grande Noirceur ni tout à fait confortable avec certaines improvisations de la Révolution tranquille. Il a choisi de se raconter. Son parcours est fascinant. Le lecteur attentif pourra trouver entre les lignes un regard implacable sur la naissance du Québec moderne.
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