Collège de Montréal
Montréal, Quebec
Finaliste — Prix d'histoire du Gouverneur général pour l'excellence en enseignement de 2013
« S'unir, mais à quel prix? » est un jeu qui simule les négociations qui ont eu lieu autour de l'Acte de l'AANB de 1867. Ce jeu s'étend sur trois ou quatre cours; de l'explication au retour sur ce qui a été vécu.
Monsieur Larose enseigne dans une école du centre-ville de Montréal, où il y a une forte présence d'immigrants de première et deuxième génération. Pour des élèves francophones ou anglophones, les négociations qui ont mené à l'AANB ne sont pas aussi captivantes que, par exemple, la Guerre d'Indépendance américaine ou la Révolution française. Il lui fallait donc créer une activité à laquelle les jeunes de 3e secondaire auraient envie de participer; et c’est avec ce jeu de négociations qui a abouti sur l'AANB. Loin d'être évidentes, ces négociations ont dû aborder des points aussi essentiels que la place des Métis ou de l'Angleterre à l'intérieur du nouveau Dominion à naître.
Chaque équipe d'environ six élèves représente soit une colonie britannique canadienne, soit l'Empire britannique, soit les Métis de l'Ouest. Chaque équipe reçoit des objectifs secrets de négociation. Puis, en grand groupe, les équipes proposent une constitution canadienne basée sur leurs intérêts. Les équipes discutent de chacune des propositions, puis elles passent au vote pour tenter d'avoir une majorité d'équipes en accord avec l'un des projets de constitution. Si une majorité des équipes ratifie le projet, il y a donc création d'une union politique canadienne basée sur ce que les équipes ont proposé, ce qui peut être différent de l'AANB. Si une majorité des équipes ne ratifie pas le projet, il y a échec des négociations et l'union politique ne voit pas le jour. En cas d'égalité, c'est le vote de la Grande-Bretagne qui décide s'il y a union ou non. Les équipes qui gagnent la négociation sont celles qui ont ratifié le projet, et qui avaient raison de le faire.
Après le jeu, monsieur Larose fait un retour avec les élèves sur le déroulement des négociations et sur le contenu des différents projets qu'ils ont soumis, et, finalement, ensemble, ils discutent du résultat final du jeu. Le projet se termine par une comparaison entre ce que les jeunes ont fait et la réalité historique de 1867.