Par Nelle Oosterom, traduit par Mathieu Drouin
Il y a seulement un siècle, les femmes canadiennes obtenaient le droit de vote aux élections générales — d’abord au Manitoba, puis dans d’autres provinces et au fédéral. La lutte pour le suffrage féminin a été livrée pendant plusieurs décennies au Canada, aux États-Unis et en Europe. En Grande-Bretagne, le droit de vote aux femmes a été le sujet de débat pas moins de dix-huit fois à la Chambre des Communes en 1970 et 1904.
La question du suffrage féminin était un sujet de conversation populaire à cette époque. Voici dix des raisons pour lesquelles les femmes ne devaient pas voter, selon les détracteurs du droit de vote aux femmes.
1. L’argument biblique
Certains membres influents du clergé avançaient que la « loi naturelle » — telle que décrite dans la Bible chrétienne — statuait sans doute possible la subordination des femmes aux hommes.
2. Trop faibles
Les femmes ne possèdent pas la force physique des hommes, et ne pouvaient donc pas d’adonner à la politique, une discipline parfois rude et difficile.
3. Un vote redondant
Comme une femme mariée a fait le vœu d’obéir à son mari, son vote serait donc le même que celui de son époux. Cela donnerait simplement deux votes à un homme marié.
4. Une trop grande distraction
Le droit de vote éloignerait les femmes de leur devoir de ménagère et de mère.
5. Trop vulnérables
Si les femmes obtiennent le droit de vote, elles seraient égales aux hommes, et ne pourraient plus bénéficier de leur protection. Trop faibles pour se défendre elles-mêmes, les femmes seraient alors oppressées.
6. Trop instables
Les femmes seraient surexcitées par la politique et subiraient des dépressions nerveuses.
7. Trop occupées
Les femmes sont — ou devraient être — trop occupées par leurs tâches ménagères à la maison pour prendre part au jeu politique.
8. Trop fragiles
Si les femmes étaient sur la liste électorale, elles seraient également obligées d’être jurés si on leur demandait, et entendraient des choses que les femmes ne devraient pas entendre — comme des crimes sexuels.
9. Trop peu instruites
Les femmes ne connaissent rien à l’éconimie, au commerce, à la science, à la finance, à la guerre ou aux lois, et ne peuvent donc pas contribuer à la politique.
10. Ce serait indigne d’une dame
Les femmes seraient endurcies et souillées par la politique, et deviendraient masculines et non-féminines.