Mot de passe oublié

La tentation du travail

Avant de commencer mon doctorat, j’ai demandé conseil à des amis qui avaient fait de telles études. J’ai oublié la plupart de ces conseils (je l’avoue), mais il y en a un dont je me rappelle toujours : « Trouve-toi du financement, concentre-toi sur tes études à 100% et SURTOUT n’accepte aucun contrat extérieur. » Les organismes subventionnaires semblent être du même avis. Le FQRSC, par exemple, exige que ses bousiers se consacrent aux études à temps plein et interdit tout travail au delà de 150 heures par semestre.

Comme plusieurs étudiants au doctorat, je n’ai pas suivi ce conseil. Après tout, les contrats permettent 1) de gagner de l’argent supplémentaire et 2) d’accumuler de l’expérience pratique. Cette année, j’ai eu la chance de me voir offrir des contrats de recherche et rédaction pour deux livres d’histoire – difficile de dire non!

Cela dit, je commence à comprendre pourquoi on m’avait conseillé de me consacrer uniquement à mon doctorat. « Multitasking » et études doctorales ne font pas bon ménage. En mettant les recherches de côté pour se concentrer sur autre chose, on sort de tout un univers de pensée. On perd rapidement nos points d’ancrages. Il est facile de jongler plusieurs tâches simples ; toutefois, retourner à la recherche n’est pas aussi aisé que la reprise d’un travail machinal. Ça peut parfois être long avant de retrouver nos repères et de replonger dans les mêmes profondeurs d’analyse.

Ne voulant pas devenir un de ces étudiants qui voient leurs doctorat s’étirer sur 10 ans, j’ai donc pris la résolution de maintenir le travail supplémentaire au minimum pour la prochaine année afin de bien avancer dans mes recherches. On replonge!

Posté : 2011-11-04 08:40:49 par Patrick Donovan | avec 0 commentaires


Patrick Donovan

Originaire de Québec, Patrick Donovan entreprend un doctorat en histoire à l’Université Laval. Il est boursier du FQRSC. De 2004 à 2009, il a travaillé au Centre Morrin à Québec, notamment comme directeur exécutif. Il s’implique dans plusieurs organismes dédiés au patrimoine. Il a siégé comme vice président de QAHN (Quebec Anglophone Heritage Network).

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