Le printemps, c’est la saison des colloques. Au cours du dernier mois je me suis amusé à jouer tous les rôles imaginables afin de bien profiter de cette saison : spectateur, participant à une table ronde, conférencier, président de session et organisateur de colloque. Voyons voir…
Spectateur : C’est le rôle le plus facile. Il s’agit d’écouter attentivement… la plupart du temps.
Participant à une table ronde : Présidée par Brian Young, cette table ronde présentée lors du congrès de la Fédération canadienne des sciences humaines à l’Université Concordia s’intitulait « Écrire l’histoire des anglophones du Québec. On m’a demandé de parler des divisions au sein de la communauté anglophone de Québec. Les tables rondes sont généralement plus informelles que les communications scientifiques. J’en ai donc profité pour amener une proposition saugrenue : la déconstruction du mot « anglophone ». J’espérais pouvoir reconstruire le tout pendant la période de questions, mais hélas…
Conférencier : Lors du congrès de l’Acfas à l’Université de Montréal, j’ai proposé une conférence sur la place du Québec dans la diaspora irlandaise. Cela m’a demandé un peu plus de préparation, les conférences académiques requérant plus de rigueur scientifique que les tables rondes. Place aux méthodologies, aux définitions de termes, aux statistiques (tout en essayant d’être intéressant, bien sûr).
Président de session: Lianne Moyes m’a demandé de présider une table ronde à l’Acfas sur les écrivains anglo-montréalais. Un président de session a besoin de deux qualités : 1) la capacité de bien lire les biographies des présentateurs qui lui sont fournies et 2) la capacité de rappeler à l’ordre les présentateurs de façon subtile et diplomatique lorsque leur temps est écoulé. La capacité de bien résumer la discussion en une phrase est un atout. Mon résumé : un bon roman anglo-montréalais ne joue pas sur les clichés des deux solitudes ou des bagels.
Organisateur de colloque : J’ai travaillé avec Lorraine O’Donnell, coordonnatrice de RRCQEA, afin d’organiser un colloque multidisciplinaire sur les Québécois d’expression anglaise. C’est long, organiser un colloque. Des centaines d’heures. Beaucoup plus long que tous les autres rôles ci-dessus. Mais ça permet de voir les coulisses du monde académique, de prendre de l’expérience, de rencontrer des gens et (de manière pragmatique) de payer son loyer.