Mot de passe oublié

Examen (suite et fin)

Voilà, c'est terminé. L'examen de doctorat s'est bien déroulé. C'était toutefois une épreuve plutôt intimidante. J'explique…

La rédaction de la dernière épreuve écrite n'avait rien de trop stressant. Un comité de trois professeurs m'a soumis trois questions. J'avais une semaine pour rédiger un texte d'une quinzaine de pages en réponse à l’une des questions. Cela me donnait amplement de temps pour réfléchir et relire mes notes afin de bien formuler mes arguments.

Par contre, l'épreuve orale était une tout autre histoire. Je n'avais pas le luxe du temps ou de mes notes. Comment serait-il possible de me rappeler des dizaines de milliers de pages lues au cours de l'été et de l'automne? En jasant avec d'autres ayant vécu cette épreuve, j'étais soulagé de constater qu'il était plus que normal de se sentir anxieux.

Finalement, ce n'était pas si pire. Il n'était pas nécessaire de me rappeler de tout mais seulement de prouver que j'y avais réfléchi. Le fonctionnement de l'examen de doctorat diffère à la fois d'école en école et aussi en fonction des professeurs qui font partie du comité d'évaluation. Dans certains établissements, la tendance est plutôt de tester les connaissances – poser des questions dans le genre "Qu'est-ce que l'auteur X dit à propos de Y?" À l'Université Laval, mon comité d'évaluation m'a plutôt interrogé sur des questions plus larges portant sur les défis du métier d'historien. Celles-ci n'étaient pas nécessairement abordées directement dans ma liste de lectures, mais c'est le genre de question qu'on se pose à force de lire.

Après avoir répondu à ces difficiles questions du mieux que je pouvais, on m'a demandé de quitter la salle pour quelques instants afin que les évaluateurs délibèrent. Quelques minutes plus tard, on m'a réinvité dans la salle et je me suis assis. Les trois professeurs se sont levés. Je me suis donc levé. Je me sentais un peu comme dans un procès. Mon directeur a prononcé le jugement et la note accordée. Heureusement, ils étaient positifs dans les deux cas.

Quel soulagement! Un beau cadeau pour amorcer le temps des Fêtes.

Posté : 2011-04-01 15:58:15 par Patrick Donovan | avec 0 commentaires


Patrick Donovan

Originaire de Québec, Patrick Donovan entreprend un doctorat en histoire à l’Université Laval. Il est boursier du FQRSC. De 2004 à 2009, il a travaillé au Centre Morrin à Québec, notamment comme directeur exécutif. Il s’implique dans plusieurs organismes dédiés au patrimoine. Il a siégé comme vice président de QAHN (Quebec Anglophone Heritage Network).

Support history Right Now! Donate
© Histoire Canada 2016
Feedback Form
Feedback Analytics