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Avec le retour des belles journées d’été viennent… les contrats d’auxiliaire de recherche et le plaisir de vivre l’histoire autrement!

Après un hiver fort occupé par les cours et tous les engagements connexes qui en résultent, bon nombre d’étudiants accueillent l’été, synonyme de repos et de voyage, à bras ouverts. Or, l’université a cette particularité d’offrir quelques contrats estivaux intéressants lorsque la bise se retire pour laisser place au zéphyr. Ainsi, grâce à quelques enseignants, je peux, par exemple, en apprendre davantage sur l’histoire du catholicisme et de la taxation. Sujets banaux me direz-vous? Au contraire, ils me permettent d’explorer l’humain sous plusieurs facettes auxquelles je n’aurais d’abord pas pensé. Alors que l’histoire de l’Église et de la pratique religieuse me permet de découvrir les mentalités et les institutions qui régissaient une bonne partie de la société, celle de la taxation m’offre un laboratoire idéal pour mieux comprendre les rapports entre un État se faisant de plus en plus omniprésent et ses citoyens. De plus, ces contrats se révèlent très formateurs sur le plan intellectuel et méthodologique – il n’y a rien de mieux que visiter les archives et côtoyer un chercheur universitaire pour affiner ses aptitudes de recherche et de raisonnement.
 
L’été est également propice aux balades en vélo ou en voiture dans Charlevoix et le long de la Côte-du-Sud. Quoi de mieux que de s’arrêter quelques instants dans une des plus vieilles églises du Québec pour admirer les toiles d’un Louis Dulongpré ou les vitraux d’un Guido Nincheri ou, encore, de pénétrer dans les voûtes mal éclairées d’une ancienne prison pour mieux comprendre certains aspects de la vie qu’on pouvait mener autrefois au Québec? En plus de proposer un environnement magnifique et agréable pour en apprendre un peu plus sur le passé, bon nombre de sites historiques permettent de jeter un œil sur la manière dont on présente l’histoire. Il est toujours intéressant de voir ce qui est mis de l’avant et ce qui est caché, comment certains sites ont été reconstitués, les personnages qui y sont encensés et ceux qui, incidemment, ne sont pas mentionnés.
 
De plus, c’est la saison idéale pour plonger dans une autre époque en goûtant la cuisine d’autrefois au manoir Mauvide Genest sur l’île d’Orléans, pour découvrir la musique de la Nouvelle-France en s’imprégnant du son de l’orgue Juget-Sinclair – reproduction fidèle de l'orgue de 1753 de la cathédrale de Québec – à la chapelle du Musée de l’Amérique française ou pour assister à une conférence. Même si ces dernières se font moins fréquentes durant la saison estivale, bon nombre de musées et de festivals en organisent plusieurs qui valent le détour. À Québec, le Musée national des Beaux-arts du Québec offre une série de conférences particulièrement intéressantes dans le cadre de l’exposition La peinture à l’époque de la reine Victoria alors que les Fêtes de la Nouvelle-France incluent toujours un volet scientifique composé de tables rondes et de conférences.
Posté : 2010-06-13 21:08:04 par Alex Tremblay | avec 0 commentaires


Alex Tremblay

Originaire de Québec, Alex Tremblay est inscrit en histoire à l’Université Laval. Il est titulaire de la rubrique «Patrimoine» de la revue Cap-aux-Diamants et responsable d’une chronique historique hebdomadaire à la station étudiante CHYZ 94,3. Il s’intéresse tout particulièrement au XIXe siècle et à l’histoire de la bourgeoisie au Québec.

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