L’entrevue avec William Wicken, gracieuseté du département des Communications, Faculty of Liberal Arts and Professional Studies, York University. Produit et réalisé par Mark Terry et Carl Kocur. La vidéo est également disponible sur le canal YouTube de l'Université York: YorkUniverse.
Rédigée dans un style sobre et économique, cette étude fine et solidement argumentée de la mémoire et de la signification a recours de manière créatrice à un large éventail de sources pour répondre à des questions épistémologiquement nouvelles, mais centrales à la démarche historique. Remontant le temps à partir du procès de Gabriel Silliboy en 1928, l’ouvrage révèle comment une succession de générations d’Autochtones se sont remémorées un traité signé au dix-huitième siècle. Ces questions concernant le rapport entre mémoire et droits des Autochtones fait de The Colonization of Mi’kmaw Memory and History un ouvrage qui met de l’avant un argument provocant à propos d’un sujet important pour l’histoire canadienne.
Mentions honorables
Shelley A. M. Gavigan, Hunger, Horses, and Government Men: Criminal Law on the Aboriginal Plains, 1870-1905. Vancouver: UBC Press, 2012.
Hunger, Horses, and Government Men: Criminal Law on the Aboriginal Plains, 1870-1905 fait le pont entre l‘histoire et le droit pour documenter la relation complexe qui a existé entre les Premières Nations des Prairies et le droit pénal canadien. S’appuyant sur un corpus substantiel tiré de deux séries de dossiers des tribunaux pénaux couvrant les périodes 1876-86 et 1887-1903, l’ouvrage explique ce que la loi signifiait pour les Autochtones à une époque où le système colonial se durcissait. En cherchant à comprendre « le processus de criminalisation sur le terrain » (184), Gavigan apporte une contribution importante à l’histoire du droit et à celle des Prairies.
Reg Whitaker, Gregory S. Kealey and Andrew Parnaby, Secret Service: Political Policing in Canada from the Fenians to Fortress America. Toronto: University of Toronto Press, 2012.
Cet ouvrage pourrait bien être l’étude définitive des services de renseignements et de la sécurité au Canada pour les années à venir. Ce récit vivant, porteur d’une analyse fine, montre clairement que pour la plus grande partie de leur histoire, les services de renseignements canadiens n’espionnaient pas à l’étranger, mais sur leur propre sol, reflet d'une obsession pour les « éléments subversifs » qui pouvaient perturber le statu quo au Canada. Cet ouvrage très solidement documenté (malgré les difficultés évidentes d’accès aux sources), rédigé avec élégance est remarquablement impartial compte tenu de la délicatesse du sujet et du fait que l’un des auteurs fut lui-même l’objet de surveillance.