pour « la Bibliothèque vivante »
Donner vie à l’histoire est au cœur d’un projet novateur dont le Musée canadien de la guerre, sera l’hôte, en partenariat avec et la Bibliothèque publique d’Ottawa and the la Société Radio-Canada. La Bibliothèque vivante, concept répandu un peu partout dans le monde, a été présentée pour la première fois dans la Capitale nationale en janvier 2012, avec pour objectif de créer des liens entre lecteurs et « livres vivants ».
Musée canadien de la guerre / Prix Histoire vivante ! de Histoire Canada.
En fait, plus de 60 personnes de la région de la Capitale nationale se sont proposées pour devenir l’espace d’un jour un « livre » à emprunter, et faire part de leur passé personnel et de leurs connaissances sur l’histoire des conflits dans le monde. Chaque « conversation » avec les visiteurs durait une vingtaine de minutes.
Les lecteurs ont eu la possibilité de rencontrer Irena Szpak, qui a suivi une formation de messagère pour la résistance polonaise et qui a survécu à un camp de travail en Allemagne avant d’émigrer au Canada, ou Nelson Langevin, qui s’est enrôlé dans la marine pendant les années 1940, où il a fait l’expérience de la guerre à Dieppe, en Algérie et en Sicile, ou même Karen Bailey, qui a vu sa vie transformée à jamais quand elle a été envoyée en Afghanistan après s’être inscrite en 2007 au Programme d’arts des Forces canadiennes.
Le caractère novateur de la Bibliothèque vivante a permis aux « lecteurs » de connaître plus en profondeur la réaction de notre pays aux conflits, tout en créant des liens personnels durables. Le projet a véritablement donné vie à l’histoire et a été exemplaire en ce qui a trait à l’inclusivité, à l’incidence sur la collectivité et à l’approche coopérative. Le jury est honoré de décerner au Musée canadien de la guerre le Prix d’histoire du Gouverneur général pour l’excellence des programmes en musées : Histoire vivante! de 2012.
Deux projets ont également reçu une mention honorable de l’Association des musées :
-
Le Musée national des beaux-arts du Québec pour Les arts en Nouvelle-France. Cette exposition propose une relecture de l’art sous le régime français — de la fondation de Québec jusqu’à la prise de la capitale de la Nouvelle-France, en 1759, par les Anglais — pour évaluer son impact sur le développement artistique ultérieur et sur l’évolution de la notion de patrimoine. Toutes les formes d’art sont réunies — peinture, sculpture, estampe, dessin, orfèvrerie, mobilier, textile et art décoratif — afin de représenter les sphères civiles et religieuses. Ce projet a été rendu possible grâce à une association entre le Musée et un vaste projet de recherche sur ce sujet dirigé par M. Laurier Lacroix de l’Université du Québec à Montréal.
-
Le Musée minéralogique et minier de Theford Mines pour Défi Asbestos Hill : première mine du Nunavik. Cette exposition se veut une évocation symbolisée de l’expérience des mineurs qui ont travaillé dans le Nord du Québec entre 1970 et 1984. Le Musée propose aux visiteurs de revivre la rencontre de ces travailleurs avec le territoire et ses habitants au moyen de témoignages, d’anecdotes, de photographies, d’objets usuels, d’outils, de minéraux ou de spécimens naturalisés. Également, les visiteurs pourront admirer de magnifiques sculptures et divers objets inuits issus de collections nationales ou privées, témoignant des contacts entre les travailleurs et les Nunavimmiuts (les Inuits du Nunavik).