Par Ralph Smith ; cet article a été publié á l'origine (en anglais) dans le numéro du Beaver du printemps 1978, vol. 35, no 4, aux pages 36 á 40.
Le petite île de Sainte-Croix, d’une longueur de moins de 274 mètres et d’une largeur d’environ 114 mètres, se trouve au milieu de la rivière Sainte-Croix, près de St. Andrews, au Nouveau Brunswick. Aujourd’hui, l’île (connue sous le nom de Dochet, dans l’État du Maine) ne sert plus que d’aide à la navigation pour les plaisanciers. Pourtant, en 1604, elle a été choisie par Pierre du Gua, sieur de Monts, et Samuel de Champlain pour accueillir le site de la colonie qui, espéraient-ils, donnerait lieu à la naissance d’une colonie française permanente en Amérique du Nord. Ils naviguaient sous le pavillon du roi Henri IV de France, qui avait donné à de Monts les pleins pouvoirs sur toute l’Amérique du Nord, du 40e au 46e degré de latitude nord, et les droits exclusifs sur le commerce de la fourrure pendant une période de dix ans. En échange, de Monts s’engageait à coloniser et à cultiver les terres, à tisser des liens d’amitié avec les Améridiens et à découvrir des métaux précieux.
En s'inspirant du journal très bien documenté de Champlain, Les Voyages, Smith nous raconte les difficultés et les tribulations de ces malheureux colons. On décrit également les fouilles archéologiques qui ont eu lieu sur l'île, et qui nous ont permis d'en apprendre davantage sur la vie et la mort des colons.