par Mark Collin Reid; traduit de l'anglais par Marie-Catherine Gagné
En 2017, la Ligue nationale de hockey célébrera son centième anniversaire d’existence. Lancée en novembre il y a cent ans, la LNH est née des cendres de la défunte Association nationale de hockey. Les équipes d’alors sont les Arenas de Toronto, les Sénateurs d’Ottawa, les Wanderers de Montréal, et une franchise québécoise, devenue l’équipe la plus racontée de l’histoire du hockey — les Canadiens de Montréal. La première partie de la LNH a eu lieu le 19 décembre. Les Bulldogs de Québec se joignent aussi à la ligue en 1917, mais ne lanceront pas d’équipe dans la mêlée avant 1919.
La route est longue de l’étang au circuit professionnel. Au cours du dernier centenaire, des dizaines de milliers de joueurs ont caressé le rêve de jouer notre sport national sur la plus grande scène du monde — la LNH.
La glace n’a pas toujours été lisse cependant. La ligue a été crée au beau milieu de la Première Guerre mondiale et en peu de temps certaines équipes ont été entravées par des difficultés financières. Au cours de la deuxième saison, la grippe espagnole a forcé l’annulation de la finale de la Coupe Stanley.
Dans les décennies subséquentes, des équipes se sont jointes à la ligue et d’autres l’ont quittée, des dynasties se sont succédé, des records ont été établis puis battus. De nouvelles ligues cherchant à supplanter la LNH sont apparues puis ont disparu à leur tour, la plus connue étant l’Association mondiale de Hockey qui a existé de 1972 à 1979. Il y a peu de temps, soit en 2008, la Ligue continentale de hockey a été fondée en Asie et en Europe. Avec ses vingt‐huit équipes, la KHL est la deuxième ligue de hockey en importance du monde.
Mais la LNH demeure l’endroit où tous les joueurs veulent jouer. Ses célèbres patineurs sont connus de tous — Wayne Gretzky, « La Merveille », Gordie Howe, « Monsieur Hockey », Maurice Richard, « La Comète », etc.
Dans les premiers temps, les partisans acclamaient leur équipe à l’aréna ou en lisaient les exploits dans les quotidiens du lendemain. L’avènement des descriptions en direct à la radio en 1923, puis de la télévision en noir et blanc en 1952, attira de nouveaux auditoires et le jeu atteignit de nouveaux sommets de popularité. L’émission Hockey Night in Canada, diffusée à partir des années 1950, devint une nouvelle religion pour beaucoup de gens, et d’un océan à l’autre, les salons se remplirent de partisans.
Mais pour quelques privilégiés, assister à des matchs le hockey était plus qu'une passion — c’était une profession. Un petit groupe de reporters sportifs relatent les exploits de nos héros sur patins depuis des décennies.
Afin de souligner le centenaire de la ligue, la Société Histoire Canada a recruté quelques‐uns des meilleurs chroniqueurs de hockey du pays et leur a posé la question toute simple suivante : « Quelle a été la partie la plus remarquable que vous avez couverte? »
Leurs réponses ont été réunies dans le cahier spécial qui suit. Certains chroniqueurs ont choisi des moments victorieux de finales de Coupe Stanley. D’autres ont relaté des souvenirs personnels de moments passés en compagnie de leur idole de jeunesse. Pour d’autres enfin, c’est d’avoir été témoins de moments de noblesse dans la défaite, alors que l’on voit émerger le véritable caractère des joueurs.
Nous espérons que ces récits sur les sept équipes professionnelles de hockey du Canada vous plairont. En prime, le plus ancien chroniqueur sportif du pays vous raconte ses souvenirs sur la plus grande équipe canadienne dans la plus formidable série entre toutes — et relate le moment où il a assisté au but le plus dramatique de l’histoire du hockey.
Les articles:
Un match parfait : La finale de la Coupe Stanley qui opposé dans l’année du centenaire du Canada les équipes de Toronto et de Montréal a mis un terme à des séries éliminatoires d’une ampleur mythique.
Les Jets de Winnipeg prennent leur envol : La soirée où des Jets inconnus ont triomphé des Canadiens, très connus.
Du vrai cran : une bourde prive les oilers de la coupe stanley, mais ne brise pas l'homme qui l'a faite.
Le gros bill : Une soirée mémorable à un match des Canadiens de Montréal en compagnie du bien-aimé Jean Béliveau.
Le triomphe de McDonald : Fin de carrière dramatique de légendaire member du temple le la renommée des Flames.
Virage : Le match qui donné une nouvelle identité aux Sénateurs d’Ottawa et à leur capitaine de longue date.
Score de guerre froide : Pour les Canadiens, le but de Paul Henderson dans les dernières secondes de la sécondes de la série Canada-URSS a été le plus grand entre tous.
Mark Reid est le rédacteur en chef du magazine Histoire Canada.