Un cours d’eau divisé
La rivière Petitcodiac, au Nouveau-Brunswick, a une deuxième chance, mais son avenir fait encore bien remous.
Pendant que les travailleurs du gouvernement se préparent à démolir un pont-chaussée qui bloque l’écoulement de la rivière mal en point depuis des décennies, la controverse entourant l’avenir de la Petitcodiac demeure trouble.
Construit par le gouvernement provincial en 1968, le pont-chaussée est décrit par les environnementalistes comme une mauvaise solution aux inondations. L’ouvrage a gravement endommagé la rivière Petitcodiac, stoppant son écoulement, créant des dépôts de sédiments excessifs et entravant la migration des poissons. Pour eux, l’enlèvement du barrage constitue une victoire pour laquelle ils se sont battus longtemps.
Mais les résidents qui vivent en bordure du lac artificiel formé en amont du pont-chaussée sont aux abois. Eux aussi font des pressions depuis des années, mais pour protéger leur « lac Petitcodiac ». Les propriétaires riverains craignent que l’élimination du barrage n’entraîne une baisse de la valeur de leur propriété, en détruisant le lac, un joyau récréatif.
D’autres craintes surgissent relativement à la libération de cette rivière, notamment une hausse possible de la contamination issue d’un site d’enfouissement et d’une usine de traitement des eaux usées en aval du pont-chaussée, et la menace pour une attraction touristique locale.
Mark Reid explore le passé, le présent et l’avenir complexes de la rivière Petitcodiac dans un article intitulé A River Divided (un cours d’eau divisé), publié dans le numéro d’avril-mai de Canada’s History.