Histoire au travail : Stéphan Vallée
Nom : Stéphan Vallée
Emploi occupé : Enseignant et directeur
Employeur : Centre d’interprétation et de recherche philatélique du Canada
Emploi occupé : Enseignant et directeur
Localité : L'Assomption, Québec
Nombre d'années d'implication : 22 ans
Quelle est votre description de tâches au travail?
Je travaille dans un bureau comme directeur. Avec l’aide de bénévoles, je collabore à divers projets philatéliques. J’effectue de la recherche spécialisée sur le timbre-poste canadien et, en partenariat avec le réseau canadien d’information sur le patrimoine, je monte des expositions virtuelles en lien avec les programmes scolaires.
Mon travail est basé sur les quatre fonctions d’une institution muséale :
- L’éducation : faire des ateliers et des conférences en salle de classe ou dans les bibliothèques, en plus de développer des programmes pédagogiques;
- La diffusion : promouvoir la philatélie comme levier d’apprentissage de l’histoire en partenariat avec divers organismes (entre autres, la mise en valeur d’un programme de plaques philatéliques commémoratives sur le territoire québécois et dans les communautés francophones;
- La collection : gérer une collection et une réserve d’artefacts et de timbres-poste, en plus de cataloguer et documenter une base de données;
- La recherche : effectuer diverses recherches thématiques sur le patrimoine philatélique du Canada et de la France en utilisant la méthode historique.
J’assume aussi le rôle de communicateur auprès des médias. Je joue un rôle de transmetteur auprès des étudiants et des enseignants afin de leur raconter l’histoire par la didactique du timbre-poste. Je développe et organise des événements ou des projets à caractère culturel au sein de la communauté philatélique et pour le grand public. Enfin, je participe au comité de la Commission franco-québécoise des lieux de mémoire communs.
Que préférez-vous dans votre emploi?
Ce travail me permet de développer ma créativité et de travailler en collaboration avec plusieurs partenaires. J’ai créé mon emploi et je vis pleinement ma passion pour l’histoire et les timbres.
J’ai la chance de voyager et faire avancer mes recherches sur les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO (visites de lieux et d’expositions locales, régionales, nationales et internationales) en plus d’être invité à des séminaires et des colloques en histoire comme spécialiste en éducation et en philatélie.
Un aspect très important de mon travail consiste à vulgariser et démocratiser la connaissance de l’histoire du Canada et du Québec en utilisant une de mes forces qui est la communication orale (radio et télévision).
Quel est le défi le plus important rencontré dans l’exercice de votre profession?
Étant donné que le CIRPC est une petite institution et que les budgets sont restreints, notre principal défi se résume à tout faire: la rédaction, la diffusion, la recherche de financement, etc. Le fait qu’il s’agisse d’un domaine très spécialisé, il est nécessaire d’être à la fine pointe de l’information dans ce domaine de recherche. Il est important de défaire le mythe du collectionneur «colleux» de timbres.
La philatélie est un loisir en perte de vitesse. Cette discipline demande beaucoup de concentration et une capacité de recherche minutieuse. Elle nous oblige à relever le défi d’adapter et de développer de nouvelles façons de faire, entre autres en utilisant l’objet muséal en association avec le timbre. De cette façon, nous souhaitons démocratiser l’apprentissage de la philatélie et l’enseignement de l’histoire, celle-ci étant confrontée à la rupture de la mémoire chez les jeunes.
Pour quelles raisons vous êtes-vous intéressé à l’histoire ?
Jeune philatéliste, j’aimais apprendre mon histoire en cherchant ce qui se cachait derrière le timbre. J’étais curieux et intrigué par la façon de vivre des gens aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
Plus tard, ma profession d’enseignant m’a permis de transmettre ma passion pour l’histoire d’une façon ludique, dans l’action, en faisant vivre aux jeunes l’expérience de visites de lieux patrimoniaux et de musées. En somme, mes études en éducation et en muséologie ont réuni les deux domaines qui me passionnent.
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant intéressé à exercer le même emploi que vous ?
- S’impliquer dans un organisme bénévole en histoire;
- Se trouver une niche ou un secteur de développement propre à ses intérêts;
- Travailler en association avec des organismes et des individus;
- Nourrir sa passion en voyageant le plus possible grâce aux divers programmes existants;
- Maîtriser plus d’une langue et développer ses compétences en rédaction et en méthodologie de recherche;
- S’abonner à une revue spécialisée en histoire;
- Avoir l’esprit ouvert et saisir les opportunités (formations, emplois d’été, colloques et congrès en histoire).