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Les partenariats économiques des autochtones au Québec

Claude Gélinas s’intéresse au travail des autochtones et à leurs partenariats économiques entre 1867 et 1929. Les croyances populaires laissent supposer que rapidement dans l’histoire du Canada, les autochtones ont sombré dans une logique de dépendance envers le gouvernement. Toutefois, il faut comprendre que ces peuples ont eu une histoire économique relativement fleurissante après la grande époque de la traite des fourrures. Pour l’auteur, les projets de développements et de partenariats économiques qui voient le jour au Québec et qui incluent les autochtones n’ont rien de nouveau. Ils existaient déjà à l’époque de la Nouvelle-France et ils ne furent interrompus que par la Grande dépression de 1929.

Dans son article,  Gélinas veut montrer dans un premier temps « la forme que cette tradition de partenariat prenait dans les décennies qui ont précédé la crise des années 30 pour ensuite analyser les circonstances qui, au milieu du dernier siècle, ont sérieusement entravé la capacité de nombreuses collectivités autochtones de la province à non seulement collaborer, mais à rivaliser d’un point de vue économique au sein de la société nationale. »

Entre 1967 et 1929, les autochtones occupaient différents emplois salariés et menaient une vie relativement prospère en entretenant des partenariats économiques avec des non-autochtones québécois. Pour faire sa démonstration, Gélinas dresse un portrait de différents groupes autochtones répartis sur le territoire québécois. Il s’intéresse entre autres aux Iroquois, aux Micmacs, aux Hurons, aux Abénaquis, aux Montagnais, aux Cris et aux Inuits.

La Grande crise de 1929 eut des conséquences majeures sur la relative prospérité des autochtones. Les emplois devinrent rares pour tous et des considérations ethniques apparurent au moment de l’embauche. « Une large part de l’économie des communautés autochtones, tant celles du Sud que celles du Nord, était désormais orientée et contrôlée non plus par les autochtones eux-mêmes, mais par les fonctionnaires des Affaires indiennes. »

Au lendemain de la crise, les autochtones du Québec ont été contraints avec la Loi sur les Indiens à un régime de tutelle administrative qui entravait leur autonomie et leurs capacités à développer leur économie. Gélinas montre que le gouvernement fédéral faisait la promotion d’un développement de type collectif qui faisait intervenir les concepts de réserve et de bande. « Selon cette approche, il revenait aux bandes d’identifier les problèmes économiques auxquels elles étaient confrontées et de proposer des avenues de solutions, alors qu’Ottawa devait s’engager à financer leurs initiatives et à leur porter assistance. »


«Les autochtones et le partenariat économique au Québec 1867-1960» est publié dans Recherche Amérindiennes en 2008. Claude Gélinas œuvre au Département de philosophie et d’éthique appliquée de l’Université de Sherbrooke.

 

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