Histoire au travail : Raynald Ouellet
Nom : Raynald Ouellet
Emploi occupé : Directeur artistique – Directeur des collections du Musée de l’accordéon de Montmagny (Québec)
Employeur : Travailleur autonome - musicien
Localité : Montmagny, Québec
Nombre d'années d'implication : 21 ans
Quelle est votre description de tâches au travail?
Je supervise et évalue les différentes collections du Musée de l’accordéon de Montmagny en plus de veiller à la planification de la programmation artistique du Carrefour mondial de l’accordéon qui a lieu chaque année depuis 21 ans. Je suis toujours à la recherche de nouveaux instruments qui viendront s’ajouter à une collection déjà impressionnante (près de 150 instruments). Je passe une grande partie de mon temps à documenter l’histoire des différentes pièces de la collection et celle des musiciens qui ont marqué l’histoire de la musique traditionnelle québécoise. En ce moment, je prépare pour 2011 une exposition consacrée à l’accordéoniste américain John J. Kimmel (1866-1942) qui utilisait un accordéon semblable à celui fabriqué et utilisé traditionnellement dans la région de Montmagny.
Que préférez-vous dans votre emploi?
J’adore le travail que je fais au musée parce qu’il est en continuité avec ma formation de musicien. Je touche à un secteur de recherche très pointu qui combine à la fois l’histoire et l’ethnomusicologie. Ce qui est le plus enrichissant ou valorisant pour moi, c’est de pouvoir présenter les fruits de mes découvertes lors de concerts à travers le monde. En effet, il m’arrive de découvrir pendant mes recherches des trésors musicaux oubliés au fil du temps, des traces de notre patrimoine vivant, et de les partager sur scène avec les publics d’ici et d’ailleurs.
Quel est le défi le plus important rencontré dans l’exercice de votre profession?
Pour moi, le défi majeur consiste à centrer mes recherches sur un type d’accordéon en particulier soit celui de type diatonique. Passionné de musique, il serait facile pour moi d’explorer différents champs de recherche pour le plaisir, mais le temps manque trop souvent.
Pour quelles raisons vous êtes-vous intéressé à l’histoire ?
Avant de m’intéresser à l’histoire, j’ai été en bas âge sensibilisé à la musique. Par la suite, en faisant mes études musicales, j’ai compris l’importance de connaître les origines à la fois des instruments, des compositeurs et des styles musicaux. Pour ce qui est de la musique québécoise, c’est par l’entremise de collectionneurs de cylindres et de disques 78 tours que j’ai pu retracer l’histoire de l’enregistrement sonore au Québec en plus de faire des liens avec les autres styles musicaux et formations du début du siècle dernier. Le collectage auprès d’anciens musiciens m’a également permis de découvrir le contexte social associé à cette musique.
Quel conseil donneriez-vous à un étudiant intéressé à exercer le même emploi que vous ?
Au départ, il faut être passionné. Il faut être conscient que chaque petite information, aussi anodine soit-elle, peut devenir très importante dès années plus tard. Enfin, le succès vient avec la persévérance et la continuité.