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Les « Tops Dix » du Canada

Les « Tops Dix » du Canada

par Nick Brune, Ontario

GROUPE ET NIVEAU VISÉ/SUJET

Secondaire ; peut-être adapté aux niveaux du primaire.

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CONCEPTS & COMPÉTENCES

Les grands hommes (ou grandes femmes) de l’histoire, recherche, déceler les préjugés ou partis pris, évaluation, organisation, établissement de critères, écoute active, articuler et argumenter, classer et ordonner.

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES

Les élèves :

  • étudieront brièvement des personnages et des événements importants de l’histoire du Canada ;
  • classeront ces personnages et événements en ordre d’importance (et dégageront également les critères de ce classement) ;
  • écouteront le classement des autres élèves, argumenteront et défendront leur propre classement, par rapport à celui de leurs camarades ;
  • en arriveront à un consensus sur le Top 10 de toute la classe ;
  • étudieront et analyseront le processus de création d’un Top 10 ;
  • rédigeront un travail d’analyse sur les raisons pour lesquelles ces listes sont si populaires; ils devront également expliquer pourquoi on leur a demandé de créer une telle liste au début de leur cours d’histoire, identifier et expliquer brièvement les difficultés et problèmes liés à la création de telles listes, et enfin, déceler et expliquer les préjugés ou partis pris qui transparaissent dans ces listes.

ÉCHÉANCIER RECOMMANDÉ

Trois à quatre jours. Cette leçon ou série de leçons peut être utilisée à tout moment dans le cadre d’un cours ou d’une unité, mais préférablement au début. Il s’agit d’une excellente activité pour briser la glace, et qui permet aux élèves de rencontrer et d’échanger avec leurs camarades. En outre, les élèves pourront mettre leurs connaissances en commun. Cette activité peut servir d’introduction et d’aperçu efficaces.

ACTIVITÉ

Les étapes de cette activité sont les suivantes:

  1. Déterminer quels Tops 10 seront dressés. En voici des exemples : Top 10 des Canadiens, Top 10 des événements, Top 10 des textes écrits (au sens large — livres, discours, documents, expressions, etc.), Top 10 des politiciens, Top dix des artistes (au sens large), Top 10 des femmes, Top 10 des succès, Top 10 des échecs.
  2. Dresser un tableau en trois colonnes – rang, personne/événement, etc. et raison. La colonne « raison » doit être la plus étoffée. Ensuite, distribuer le tableau aux élèves.
  3. Expliquer aux élèves toute l’activité afin qu’ils comprennent bien le but de l’exercice.
  4. Le classement initial sera individuel ou personnel. Il doit être effectué par l’élève, de façon préliminaire, à l’aide d’une recherche ou non (laissé à la discrétion de l’enseignant). Cette tâche peut très bien être confiée dans le cadre d’un devoir.
  5. Le second classement est établi en groupes de trois, où les élèves doivent, en vingt ou trente minutes, obtenir un consensus au sein de leur groupe sur leur propre Top 10. Ils peuvent recourir à la méthode qu’ils jugent la plus efficace.
  6. Une fois ce premier consensus obtenu, il faut obtenir le consensus de la classe en demandant à chaque groupe de fournir ses résultats. L’enseignant se tient au tableau et inscrit les résultats. Chaque fois qu’un groupe classe une personne ou un événement à la première position, cet élément obtient 10 points, à la deuxième position, 9 points, etc. Ensuite, il ne reste plus qu’à compiler les résultats.
  7. Dresser la liste de la classe. Tout dépendant du temps que l’enseignant souhaite consacrer à cette activité, une brève explication des gens et événements peut être fournie soit par l’enseignant, soit par les élèves.
  8. Le premier travail de rédaction portera sur le processus qui a permis d’en arriver à la liste. Il s’agit donc d’une analyse de quatre paragraphes sur la création des Tops 10. Dans le paragraphe d’introduction, les élèves étudieront et expliqueront pourquoi les Tops 10 sont si populaires (hommes de lettre, musique, films, les personnes les mieux habillées, etc.) et ensuite préciseront quelle est l’utilité de ce genre de listes dans le cadre d’un cours d’histoire (partager les connaissances, briser la glace, établir des critères, introduction et aperçu).

    Le second paragraphe comprendra une brève explication de certaines des difficultés liées à ces listes (connaissance limitée, connaissance spécialisée, établir des critères*, comparer des pommes et des oranges : en effet, est-il possible de comparer le rayonnement d’un scientifique à celui d’un politicien ou 3 d’un auteur? etc.). Le quatrième paragraphe portera sur la dernière difficulté identifiée au troisième paragraphe, soit les préjugés ou partis pris. Ici, les élèves pourront dégager et expliquer brièvement certains des partis pris qui se dégagent de leur propre liste, des listes des groupes et des listes de la classe.

    En général, il peut s’agir de partis pris masculins, contemporains, politiques, il peut également s’agir de clichés (certaines personnes, comme Laura Secord, par exemple, sont fréquemment comprises dans ces listes, mais leur influence est parfois douteuse) et de préférences régionales.

* Le critère à employer est le suivant : la plus grande incidence sur le plus grand nombre de personnes pendant la plus longue période.

ÉVALUATION

L’évaluation est entièrement laissée à la discrétion de l’enseignant. Il peut s’agir d’un exercice de grande envergure ou, puisqu’on a généralement recours à cet exercice au début du cours, d’un travail plus informel et moins intensif. Le travail écrit des élèves doit toutefois être évalué. Ils peuvent également être évalués selon leur contribution aux discussions de groupe ou en classe, ainsi que pour les efforts de recherche déployés, s’il s’agit d’une composante de l’activité.

AU SUJET DE L’ENSEIGNANT

Nick Brune a écrit des manuels d'histoire, des vidéocassettes, des trousses pédagogiques et des articles. Il a donné des ateliers et des exposés partout au Canada. Il a été rédacteur pédagogique de News in Review, une émission primée de la CBC-TV qui rejoint plus de deux millions d'élèves d'un bout à l'autre du pays. Sa passion pour la discipline et l'étude de l'histoire est aussi manifeste qu'elle est contagieuse. L'intégrité de l'histoire, selon lui, exige que l'élève découvre non seulement ce qui est arrivé et pourquoi, mais également son importance et son rôle dans la vie de chacun.

 

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